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LE FOND DE L'AME - Page 5

  • Soupirs et inspiration

    6h 20 du matin, la terre finissait à peine de trembler, activité sismique normale ou un dégoût face à l’injustice humaine ? je n’ai rien senti…flottant dans mes pensées et composant avec les faits de cette très longue veillée…j’ai pressé le pas…j’avais quelques minutes d’avance…je me laisse choire sur mon rocher…j’épie la déroute de l’obscurité…mon regard perdu dans l’horizon…je guette une apparition…des ombres traçaient leur route remplis de butin Bleu…enveloppées dans la cacophonie des mouettes et du grand bleu…

    hymne de terre, hymne d’amour, hymne de vie…c’est tout ce que j’en avais envi, meurtri pas les images…blessé par le contenu…face à la réalité…je suffoquais. L’espagnol a su composé, Le film m’a touché, son rap m’a enflammé, son œuvre ne sera pas oubliée. Soudain, elle apparaît, sans un bruit, surgissant de l’horizon gris, rinçant les gouttes de pluie, de court elle m’a prit…mon appareil armé, je zoom, je clique…j’arrache un instantané. L’espace d’un clic je retrouve ma sérénité, tout est oublié mon chagrin, mes peines et mes amours perdus.

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  • Veillé d’arme à la porte de l’âme !


      
    J’étais mort de sommeil, ses histoires paraissaient sans fin, mon esprit se dissipait peu à peu, le regard hagard, la bouche bée, pris dans le labyrinthe de la situation, je commençait à perdre le fil…
    Je les regarde…ils étaient tous assommés…même lui…
    Le temps s’écoulait au compte goutte , j’étais en léthargie…
    Subitement son regard aquilain se posa sur moi, je ne pouvais pas réagir, j’étais anesthésié, il arma sa voix, il dégagea sa gorge et déguena :
    « est ce que tu peux me donner la preuve formelle est sans équivoque que j’existe réellement ! »
    pris à court, j’étais piégé, ma gorge était sèche, ma langue apathique…la question résonnait dans mon esprit…reformulée, décomposée, décortiquée…rien…j’étais incapable de répondre…à l’évidence, j’ignorai la réponse !
    l’ambiance était tellement irréelle, la mi lune éclairant la baie, le silence nous enveloppait, un léger vent du nord taquinait la flamme de la bougie orpheline qui composait avec sa cire une œuvre de la création !
    son regard était toujours posé sur moi, il me transperçait de bout en bout tel une lance dans une botte de foin, je cherchai mes voyelles, je cherchai mes consonnes, je cherchai mes lettres pour composer mes mots…mais quel mots ?
    à l’évidence, sa question m’a jeté dans un abîme, un abîme sans fond, sans limites et sans frontières…j’essayai de me convaincre qu’il était réel, qu’il était bel et bien devant moi, que ce n’est pas un rêve fruit de mon inconscience malmenée par les événements anarchique de ma vie…j’essayai de me convaincre que les gens qui m’entouraient sont bien réel et non des personnages phontômatiques de mon imaginaire…j’essayai de me convaincre, en vain, de ma propre existence…qui suis je ?
    suis je réel ?
    suis je une pensée perdue ?
    suis je un verbe dans une phrase ?
    suis je une diode dans un processeur ?
    suis une neurone délirante dans le cerveau d’un comateux ?
    tout ça, est ce réel ?
    mais c’est quoi réel ?


    une voix caverneuse, une voix de tête, une voix de conscience, une voix rationnelle, jailli de mon esprit…chassant les suis je, agraffant les lettres, commandant mes lèvres et dirigeant ma langue :
    « JE TE TOUCHE, T’ES REEL » 
    un silence de plomb s’abat sur la présence… l’écho de ma réplique résonnait sur les murs en chaux blanc de la véranda…me rassurant dans ma réponse…se sentant appuyé, se sentant soutenu par l’écho de ma propre voix, je gagne en confiance, ma voix, l’un de mes cinq sens, est devenue mon allié…voulant encore ma rassurer, j’effleure son genou…il est bel et bien réel… !
    son regard s’apaise, sa voix s’adoucit, ses mots se joignent et son visage se détend :
    « ah, les cinq sens, la voie du matériel, qu’ils sont trompeurs…tout est illusion…tu touche, tu sens, tu vois, tu goutte et tu entends mais tout est illusion, réunis ou séparés il peuvent t’induire en erreur…tout est illusion…! regarde avec ton cœur,sens avec ton cœur, entend avec ton cœur, goûte avec ton cœur , touche avec ton cœur…le cœur c’est la clef de ton âme, tourne la et tu saura si j’existe ou pas !
    je ferme les yeux…
    un instant…
    je les ouvre..
    l’aube envoyait ses éclaireurs épier la déroute de la nuit…
    un trésor était blotti contre moi…
    je regarde tout autour…
    le cercle des poètes avait disparu...l’écho de ma voix aussi…ainsi que lui !
    je referme mes yeux, je retiens ma respiration, je plonge dans le profond de mon être, je cherche la clef, je la tourne dans la serrure…ça grince…la porte cède…une lumière intense m’aveugla, me porta…je m’élève, je transcende, je jouis… !
    je devine son regard, plus perçant que la lumière, brûlant  mais pourtant si apaisant , mon âme s’agenouille, mes doutes disparaissent, j’éclate de rire, un rire claire, profond, sincère, le rire de l’âme triomphante…
    j’ai la preuve…
    il était bel et bien réel
    son messager m’a montré la voie et m’a offert le clef de l’énigme !
    une luminescence a envahi mon cœur et mon être…
    IL EXISTE !
     
    Je serre fort mon trésor et je m’endors !

  • Une pensée pour toi…Mirou !

    une belle journée de printemps, un vent du nord qui souffle à 120 km h, une clarté incroyable, une mer à couper le souffle...mais je n'ai pas pu naviguer, je n'ai pas pris ma planche...pourtant ce n'est pas l'envie qui me manquait mais le temps!...le temps, je croyais qu'il n'allait jamais me rattraper mais je me trompais, il est là! il me nargue! pris dans son filet, je me débat et je m'enfonce! la liberté a un prix, le prix je le paye en temps de vie! le travail est l'instrument du temps, je tombe dans le piège du travail et je deviens esclave du temps!
    je ne pourrai plus voler des instants magiques, je ne pourrai plus suspendre le cour du temps... le temps d'un baiser, le temps d'un amour, le temps d'un extase!

  • Mi Poisson, mi Homme, mi Dieu!

    Dés le printemps, l’appel de la mer devient chant de sirène, mon corps fatigué par le long hiver humide et triste, tressaille quand la brise du matin force la serrure de mes sens et libère mon être…je sors…les chauds rayons de soleils me brûlent les yeux…je suis sous hypnose…j’essaye de résister…le travail m’attend…les animaux attendent leurs sauveur…en vain…je suis déjà au bord de l’eau…une dernière hésitation, un dernier recul pour éviter le dernier soupir d’une vague qui vient mourir sur ma plage après avoir parcourue toute la méditerranée…rien à faire…je suis déjà dans l’eau…je fond dans cette immensité aquatique…j’aime la mer…j’ai toujours aimé la mer…dans l’eau je deviens dauphin, poisson, méduse…dans le l’eau je deviens bulle, molécule, infini… !
    je suis sous l’eau…le silence…un silence particulier…un silence qui parle…un silence qui chante… je descend en brasse vers le non fond…j’ouvre les yeux…l’eau froide me brûle les yeux tel des milliers de micro piques qui viennent s’implanter dans mes cornées…ça fait mal…j’aime ça…je rince cent jours d’hiver, je rince six mois d’obscurité…je touche le fond…tel un sous marin qui échoue à 20000 lieu sous la mer…j’aime le contact du sable du fond…j’avance sans perdre le contact tel une raie manta qui survole son territoire…j’exulte… !
    petit à petit je perds mes nageoires puis mes écailles puis mon âme aquatique…je retrouve mes pieds puis mes bras puis mon esprit d’humain…c’est alors que je songe à respirer…j’avais oublier…je me laisse soulever par des milliers de bulles…je me laisse remonter vers la surface lointaine…frontière entre deux mondes…le silence et le bruit…l’eau et l’air…la pureté et la pollution, la paix intérieure et le stress quotidien…mon visage transperce la quiétude de la surface et des remous se créent tout autour de mon corps…j’ouvre grand mes narines et j’aspire un grand coup d’air marin qui s’engoufre au fin fond de mes sacs alvéolaires…détruisant au passage toutes les impuretés accumulées pendant l’hiver…je me sens revigoré…je me sens renaître…je ne peux contenir un cri…un cri inhumain…un cri surnaturel…un cri qui jailli du fin fond de mes entrailles…un cri de naissance…un cri de défi…Le cri du Triomphe !
    j’avance vers la plage…le soleil obscurcissant mon regard…je sors de l’eau glacial…mes pieds retrouvent la chaleur accueillante du sable blanc…je m’assoie en face de l’étendue bleu…les rayons de soleil taquinent les gouttes d’eau qui perlent encore sur mon corps… un large sourire couvrant mon visage…je frémi de plaisir…je suis vivant…merci Dieu !


    P.S : c’étais un premier mai au paradis !

  • Itinéraire et référé d’un condamné…

    Etrange !
    Je ne sais plus ou je suis !
    Tout est flou…tout est entremêlé…tout est confus…
    J’ai du mal à penser, j’ai du mal à respirer, j’ai du mal à vivre…
    Je ne comprends plus ce qu’il m’arrive, je ne comprends plus ce monde où je vis…
    Un monde ou toutes les valeurs sont inversées, un monde ou on saccage au nom de la liberté, un monde ou on mutile au nom de l’amour, un monde ou on assassine au non de dieu !
    Mais bon sang où est la Vérité ?
    Vivons nous dans un monde de fous… somme nous tous schizophrènes ?
    J’ai mal !
    J’ai vraiment mal de voir toutes ces souffrances, tout ce mal !
    Je ne comprends plus rien…comment puis je comprendre quelque chose…quand le mensonge devient vérité… quand l’hypocrisie devient sincérité… quand la victime devient le bourreau…quand le résistant devient terroriste et l’occupant libérateur !
    Comment puis je comprendre quelque chose ? quand la bombe atomique devient garante de la justice absolue et la pierre arme de destruction massive prohibée par toutes les conventions internationales et les associations des droits de l’homme !
    Existe t’il alors deux mondes différents ? deux mondes opposés ?
    Deux mondes qui se font face de part et d’autre de la vie et ou chacun tire de son coté dans une frénésie digne d’un film animalier sur l’appétit des piranhas d’amazonie.
    J’ai envi de vomir !
    Quelle décadence…le monde est tenu en otage par une poignée de vautours… l’humanité tiraillée, cisaillé et massacrée… la dignité des peuples bafouée, outragée et ridiculisée…
    Et au nom de quoi tout ça ?
    Tout ça au nom du diktat de la démocratie !
    y’a t’il plus grande hypocrisie ? y’a t’il plus grand mensonge ?
    je veux crier…crier !
    crier mon mal être, crier mon désarroi, crier ma haine, crier mon désespoir, crier mon impuissance, crier mon indignation, crier ma douleur, crier ma colère, crier ma folie, crier cette décadence, crier cette injustice…tout simplement CRIER !
    Non !
    Non et non !
    Crier ne me suffit plus…Crier ne va pas me libérer…Crier ne va rien changer…
    Assez ! je ne veux plus subir, je ne veux plus souffrir, je dois AGIR !

    JE VAIS M’EX...... !

    QUE MON SACRIFICE SERVIRA CEUX QUI VEULENT EN FINIR !

    ADIB le 19/04/2003

    P.S:ceci n’est en aucun cas une incitation au suicide, à la violence ou au terrorisme, il s’agit simplement d’un exercice de style et d’esprit, dans un monde ou penser différemment devient hors la loi, un monde ou s’exprimer devient un acte de terrorisme !