Urgence : vêlage dystocique
Hier, je suis rentré tard chez moi, vers le coup de 2h du mat, j’ai essayé en vain de régler des problèmes techniques liés à mon blog et qui m’empêchaient d’y accéder. A peine je me suis laisser choire dans les bras de Morphée que le téléphone sonna !
Essayant d’être le plus lucide possible, j’écoute mon interlocuteur, il s’agissait d’un vêlage dystocique à 25 km de chez moi, en d’autres termes un accouchement difficile chez une vache. La communication finie, je retombe en veille, le temps de respirer un grand coup, d’ouvrir mes yeux, de mettre mes soulier et ma tenue de combat ! 5 min plus tard, le Mr rappelle, avec le plus grand calme du monde je lui réponds que j’arrivai, 5min plus tard il rappelle, « dr ou est tu ? t’es déjà arrivé, t’es à quel distance… » sans le laisser finir, mon agressivité reprend le dessus : « cher Mr, je comprends ton inquiètude mais si tu me déranges encore une fois tu vas le regretter, je ne suis pas un avion ! je t’ai promis de venir dans les plus brefs délai et ce que je suis entrain de faire, je sais bien que c’est une course contre le temps..» je raccroche !
J’ouvre le coffre, le matos etait en place, je choisi le chemin le plus court, mon cerveau peinait à démarrer, un fond techno trans de radio deejay, 120 Km/h, 3h40 du matin, pas un chat, pas une voiture…une légère brise, un temps doux, un ciel étoilé, mon humeur s’est éclaircie…mon cerveau reprends du service, je suis enfin prêt !
Les dernier km sur une piste agricole et me voilà à la ferme, comité d’accueil , commémoratifs…je ne perds pas de temps, le vaeu était en présentation antérieur avec museau et une patte antérieure coincés dans le vagin, il paraissait mort pas asphyxie, je commence à mettre les lattes à rechercher le 2eme membre coincé entre le corps du veau et le bassin de la vache, je l’atteins, je fixe les lattes de vêlage et je tire avec force en dirigeant le sabot avec a pomme de ma main pour qu’il ne transperce pas l’utérus…ça a durer quelques minutes…le veau est remis en position, je tire dessus avec l’aide de l’éleveur, on l’extrait, on le laisse suspendue par les pattes arrières, je vide le mucus qui est dans sa bouche et son nez, je lui tire la langue pour excité le nerf vague, on le couche sur de la paille et on frotte, le veau ou plutôt velle se remet à respirer, bouge la tête cligne les yeux : il est vivant…je suis au paradis !
C’était une urgence nocturne au paradis, le vêlage est l’un des actes que j’aimes particulièrement, cet instant de naissance, la première respiration, le premier cri, un bonheur d’y assister et d’y contribuer J
La velle je l’ai appelé Yasmina ! parce que ça sentait le jasmin cette nuit la :) !
Yasmina quelques minutes aprés sa naissance
12h aprés, yasmina est en pleine forme