je viens de lire sur la blog de A.M.D.H un extrait d'un livre, Les jardins parfumés,"Arraoud al âtir" d'un certain Cheikh Nefzaoui. l'extrait s'intitule "Les femmes dignes d'éloges" dont voici le texte:
Pour qu'une femme soit goûtée par les hommes, il faut qu'elle ait la taille parfaite, qu'elle soit riche en embonpoint. Ses cheveux seront noirs, son front large ; ses sourcils auront la noirceur des Ethiopiens, ses yeux seront grands et d'un noir pur, le blanc en sera limpide. Ses joues seront d'un ovale parfait ; elle aura un nez élégant et la bouche gracieuse ; ses lèvres seront vermeilles, ainsi que sa langue ; une odeur agréable s'exhalera de son nez et de sa bouche ; son cou sera long et sa nuque robuste ; son buste large, ainsi que son ventre ; ses seins devront être fermes et remplir sa poitrine ; son ventre sera dans de justes proportions, son nombril développé et enfoncé ; la partie inférieure du ventre sera large, la vulve saillante et riche en chair, depuis l'endroit où croissent les poils jusqu'aux deux fesses ; le conduit en sera étroit, sans aucune humidité, doux au toucher et émettant une forte chaleur ; (…) ses cuisses seront dures, ainsi que ses fesses ; elle possédera une chute de reins large et replète ; sa taille sera bien prise ; ses mains et ses pieds se feront remarquer par leur élégance ; les bras seront potelés, ainsi que les avant-bras, et encadreront des épaules robustes.
Si une femme qui a ces qualités est vue par devant, on est fasciné ; si elle est vue par derrière, on en meurt. Vue assise, c'est un dôme arrondi ; couchée, c'est un lit moelleux ; debout, c'est la hampe d'un drapeau (…) une pareille femme sera chérie de tous les hommes”.
Nefzaoui, Arraoud al âtir… 16ème siècle
Personellement, je suis d'accord avec lui;)
J'ai cherché à savoir plus sur ce livre érotique ecrit en 1520 par un Tunisien, voici ce que j'ai trouvé:
C'est le manuel érotique arabe. Si ce livre procure toutes les recettes aphrodisiaques du monde, s'il dévoile les corps et les décline en d'innombrables postures, c'est parce que le Cheikh Nefzaoui veut livrer le secret de l'univers : le jardin parfumé, c'est le paradis et le paradis, c'est le corps des femmes. L'éditeur I. Liseux présentait ainsi l'ouvrage en 1885 : L'auteur paraît avoir rédigé ce traité d'érotologie d'après les ordres du grand vizir du bey de Tunis, curieux sans doute de posséder un manuel où tout ce qui regarde l'amour et les rapports sexuels serait exposé dans un ordre méthodique : classification des plaisirs, diverses manières de les goûter, préceptes d'hygiène, composition des baumes et parfums, recettes aphrodisiaques ; excellent conteur et bon poète, il a de plus assaisonné le tout de quantité d'historiettes divertissantes. Cette première traduction française avait ravi Guy de Maupassant ; qui la fit publier. il y'a treize lithographies et quarante-trois figures au trait qui l'accompagnaient.
Écrit dans une langue raffinée et savoureuse, qui nous introduit dans un jardin ludique de sensations olfactives et tactiles, d'imaginaire et de spiritualité, Le jardin parfumé représente le grand classique de la littérature érotique dans une authentique tradition islamique. Cette édition a été établie à partir de la plus ancienne traduction française, celle publiée en 1886 par Isidore Liseux. Elle est ornée d'une centaine de calligraphies de Lassaâd Métoui réalisées spécialement pour cette édition, et illustrée par une centaine de documents anciens peintures, gravures et photographies, témoignant des diverses civilisations méditéranéennes et musulmanes, ou oeuvres des grands maîtres de l'orientalisme.