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lettre à mon pere

  • Une bouteille à la mer...

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    P.S : chère Margo, je me permet de publier cette lettre du cœur que tu destinai à un être cher et qui n’est plus de ce monde, merci de l’avoir partagé avec moi. J’espère qu’elle aidera d’autres personnes qui vivent une situation analogue.

     

     

    « Pour commencer je t’explique le principe de ce brouillon ; il faut en accepter les règles du jeu sinon, je t’arrête tout de suite, pas la peine d’aller plus loin.

    Tu trouveras ce que j’ai jamais osé te dire sans   prétendre pour autant  l’exhaustivité. Ce sont des sentiments dont je n’ai jamais pu mettre des mots dessus par manque de courage mais aussi parce que les mots me font souvent défaut.

    Je pensais à un cadeau d’anniversaire que certain trouverons de très mauvais goût, un témoignage d’un amour contreversé mais je suis de nature impatiente d’ailleurs je ne sais pas de qui je tiens !!

    En fait, je jette une bouteille à la mer, cette mer c’est toi en espérant que la bouteille accoste sur un recoins de ta conscience et te fasse réagir… un jour … peut être….

    Une fille qui a des choses à dire à son père et le seul moyen qu’elle a trouvé pour lui en faire part c’est de lui parler le langage de sa passion ; la lecture. Parler d’intelligence alors qu’en est passé maître dans l’art du non dis c’est parler de chose qu’on ignore. La communication est une forme d’intelligence rare   que la plupart des gens feraient mieux de ne pas s’en vanter.

    Je peux te justifier dans le cas où t’es un admirateur de woody Alen ;  «  la communication est tout le mal qu’on se donne pour arriver au sexe »…. Mais lui il n’a pas d’enfants lui !!! avous qu’il est urgent de revoir la formule  et de la retraiter avec intelligence

    Je te préviens tout de suite je ne vais pas t’épargner le caractère rude et hostile de ce que tu m’inspires ni passer outre la pureté et la beauté de l’amour qu’une fille porte à son père et dont tu soupçonnes même pas l’existence.

    Des complexes dissimulés cyniquement derrière le masque du réalisme et de l’arrogance … où est le mérite dans tout ça ??? Des arguments mesquins pour justifier des comportements qui ne sont pas digne du monsieur et du personnage attachant que tu es !!!

    Une peur bleue de prendre une ride, une peur inavouée, qui te défigure à pas de géant en un vieux monstre vicieux, auquel une multitude d’adjectifs déprimants et diaboliques trouveraient pleinement leurs sens.

    Je cherche à te justifier, j’y arrive très souvent mais si tu pouvais seulement mesurer l’ampleur des dégâts à l’intérieur de moi… un mur de 24 ans s’est dressé entre nous et l’ironie du sort veut que je sois réputé pour être la fille à son père !!

    Tu sais quoi je ne suis même pas sure que ce que je fais est une bonne idée car j’ai toujours eue à regretter les pas que je fais vers toi. Je te préviens tout de suite je ne veux pas changer quoi que ce soit je n’ai jamais prétendue pouvoir changer qui que ce soit et d’ailleurs c’est loin d’être ma vocation.

    J’ai toujours dis que je serai là malgré tout seulement je ne suis jamais allé au bout de ma pensée c’est qu’il faut que tu saches que je t’aime mais que tu me dégoûte tout autant voilà c’est dis , je me sens soulagé d’un grand poids.

    Une fille normiste, un père rêveur qui a le pouvoir de lui faire assumer  les choix de vie qu’elle fait, d’avoir le courage de tracer son chemin rêvé loin du troupeau. Mais cet homme subtile succombe à chaque fois à son vice qui deviens pathétique avec l’âge ; monter sur ses grands chevaux pour impressionner une femme qu’il croit encore fillette, il faut penser à céder la place mon vieux !

    Un père fort sympathique, attachant, intriguant que je me suis surprise, à maintes fois, à parler de lui durant des heures jusqu’à ce qu’on m’arrête par cette satanée remarque ; » tu dois être très proche de ton père «  et c’est là… Que je souris… et  je reviens sur terre… et non… je ne suis pas si proche que mes histoires laissent à croire. En fait, ce sont des spéculations  croisées avec des sentiments et des frustrations qui me poussent à parler d’un père fantasmé et que je cherche à en trouver la trace en toi… j’espère que tant d’années de lecture t’on appris à lire entre les lignes.

    En tout cas tu es assez intelligent pour ébranler un mythe qui existe depuis la nuit des temps celui du père symbole suprême,  grâce à toi je n’y crois plus vraiment en fait c’est le même choc que vivent les enfants qui commencent à douter de l’existence du père noël, on est déstabilisé, on se sent trahi mais on s’en remet rapidement  avec une métamorphose à la clé.

    Je serais quand même la présumée fille à son père en t’aidant à lire le message qui se cache derrière ces quelques lignes, c’est une manière peu orthodoxe de te dire je  t’aime, je ne te juge pas mais j’ai mon idée.

    Pour finir, épargne moi les commentaires sur l’orthographe ou mon style d’écriture c’est tout ce que m’on appris les livres et les films tordues que j’ai eue l’occasion de lire ou de voir.

    J’ai même pris le soin de mettre ça sur format Word pour donner  l’impression de lire un livre. Un livre c’est trop s’emporter disons un essai d’un jeune écrivain raté dont tu critiqueras le style et les idées démodées mais dont tu salueras silencieusement le courage de s’être lancé alors que toi tu nourris depuis des années le projet secret qui te ronge les os d’écrire ne serait ce qu’une ligne … un jour … peut être…. «    

                                     Ta fille, Margo