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fievre catarrhale

  • La Blue Tongue en Tunisie, la situation

    La maladie de la langue blue en Tunisie

    La maladie qui Tue nos pauvres moutons.

    J’ai remarqué l’absence de publications sur cette maladie en Tunisie sur le net, alors j’en profite pour vous présenter en quelques mots la maladie et la situation endémique dans ma région de Kélibia.

    Le grand public ignore tout de cette maladie, alors les rumeurs vont bon train, j’entends de tout et du n’importe quoi ;)

    La blue tongue ou la fièvre catarrhale du mouton, est une maladie d’origine Tropicale, elle apparaît surtout dans les pays chaud entre le 35 eme parallele sud et le 45 eme parallèle nord, elle s’est propagé après dans de nombreux pays méditerranéens en 2003.

    C’est une maladie virale, non contagieuse transmise par les moustiques les culicoides et apparue la première fois en Tunisie en 2003.

    Cette maladie Touche surtout les ovins et les bovins et en moindre degré les caprins, personnellement je n’ai constaté aucun cas chez les caprins.

    Le vecteur de la maladie :

    L’insecte responsable de la transmission de cette maladie est un diptère hématophage, le culicoides, il est long de 1 à 3mm, il est actif surtout à l’aube et au crépuscule et surtout ils piquent les animaux qui sont à l’extérieur.

    Le virus est absorbé par le moustique lors d’un repas sanguin, il se développe chez le moustique et il est transmis à un autre animal lors d’un autre repas sanguin.

    Les culicoides ont besoin d’un endroit chaud et humide pour se reproduire, elle pondent leur œufs dans la boue, plus la région est chaude et humide plus leur activité et leur nombre sont importants. Le moustique vit entre 10 et 20 jours et supporte difficilement des températures inférieures à 12 degrés.

    Malheureusement, ces conditions étaient réunies dans ma région L

    Les symptômes de la maladie :

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    Les symptômes sont surtout visibles chez les moutons, ils sont inapparents dans la plupart du temps chez les bovins et les caprins.

    Une dizaine de jours après la contamination (période d’incubation), les moutons commencent à présenter des symptômes aigus. Une apathie, de l’anorexie, une fièvre 40-41degré persistante, du jetage sanguinolent, de l’hypersalivation écumeuse, une langue cyanosée (la langue blue), un oedème de la face,des symptômes respiratoires aigus, vomissements, parfois des boiteries et des avortement,des mortinatalités et des malformations chez les brebis…

    L’animal meurt quelques jours après l’infection, s’il survit on remarquera un manque de croissance, une perte de poils, une convalescence très lente et parfois il reste stérile.

    Chez les bovins, l’animal présente une salivation, une anorexie, de l’hyperthermie, décubitus et parfois fin fatale. S’il survit l’animal va jouer le rôle de réservoir pour la maladie.

    Le taux de morbidité est très important et de mortalité aussi, je n’ai pas de chiffres pour ma région mais je qualifie la situation de très grave pour les éleveurs.

    Prévention et Traitements

    Il existe des vaccins contre cette maladie, mais le problème c’est qu’il existe plus de 20 serotypes différents, donc il faut identifier le serotype du virus avant de pouvoir vacciner la cheptel.

    En Tunisie on vaccine notre cheptel mais cette année je crois qu’on est face à un nouveau serotype.

    Pour le traitement : il n’y a pas de Traitement spécifique mais un traitement adjuvant symptomatique.

    Voici quelques conseils pratique si votre mouton présente les symptômes

    -          il faut bien nourrir ses moutons et ajouter de l’orge ou du concentré à la ration

    -          il faut séparer le mouton du troupeau, le cloîtrer dans un endroit frais et abrité

    -          lui donner de l’orge concassée, de l’eau, de l’herbe tendre…

    -          badigeonner la langue avec du bleue de méthylène 2 fois par jour

    -          Appeler le vétérinaire, qui va administrer des antibiotiques à large spectre et des fortifiants, de la vitamine C…

    Quelques remarques :

    -          L’éleveur Tunisien n’était pas informé de cette maladie, s’il y’avait une meilleure diffusion de l’information, on aurait diminuer la mortalité chez les ovins.

    -          Une mauvaise circulation de l’information et un bafouillage au niveau de l’administration surprise par l’ampleur de l’épizootie.

    -          La nécessité de mettre en place une cellule de veille sanitaire, une sorte de commando vétérinaire qui surveille le territoire, qui recueille les informations, les analyse et agit dans les meilleurs délais pour souscrire l’épidémie.

    -          Nécessité de renforcer les contrôles aux frontières

    -          Nécessité de neutraliser les transferts d’animaux des régions infectés vers les régions indemnes

    -          Des émissions Télé pour expliquer la maladie aux agriculteurs

    -          La maladie n’est pas transmissible à l’homme et la viande des animaux malades n’est pas interdite à la consommation humaine jusqu'à maintenant.

    -     les pertes pour les eleveurs, elle est trés grande, il faut savoir que dans ma region ce sont de petits trouupeaux, alors perdre 4 ou 5 tetes sur une vingtaine est trés mauvais, surtout a un mois de l'aid, ajoutez à ça les avortement et les malformations. contrairement aux pays européens ,il n'y a pas de compensation de la part de l'etat

    -          La maladie a fait son apparition cette année : Algérie de l’ouest, Tunisie, Italie, La France avec plus de 1500 foyers, Angleterre, Allemagne et depuis quelques jours en suisse.

    - Actuellement avec le froid qui s'installe la maladie est en nette regression.

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